Le harcèlement scolaire existe, il a malheureusement sans doute toujours existé. Cependant, les réseaux sociaux et groupes de discussion sur les téléphones portables en font un sujet de plus en plus préoccupant pour tous. Au collège, un groupe d’une douzaine d’élèves et adultes se réunit régulièrement afin de réfléchir et mettre en place des actions pour sensibiliser et lutter contre ce fléau.
Le point de départ des actions est lancé le jour de la journée mondiale contre le harcèlement : le 18 novembre. Le même jour, une exposition “Non au harcèlement” est mise en place au CDI. Le mot d’ordre est donné : « Tous en bleu ! » pour la photo prise à la récréation de 10 heures.
Il faut garder à l’esprit que lors d’un harcèlement, l’enfant ne va pas chercher l’aide de l’adulte car :
✔ Il ne veut pas « embêter » l’adulte ou être source de conflit.
✔ Il craint l’intervention de l’adulte qui peut envenimer la situation.
✔ Cela lui fait prendre davantage conscience de la situation difficile dans laquelle il se trouve.
Il faut donc trouver des moyens de libérer la parole. C’est ainsi que, dès le mois de janvier, des «Boîtes à paroles» sont fabriquées par des élèves à la Kfet et sont déposées au CDI, au foyer et à la vie scolaire. Les élèves peuvent y déposer des mots. Ces écrits peuvent être nominatifs ou anonymes. Les faits de harcèlement peuvent être dénoncés par l’élève harcelé, harceleur ou un élève témoin.
Une « boîte numérique » voit le jour suite à une demande d’élèves.
Des ateliers d’écriture en cinquième en lien avec le thème du programme de français « Amis, Familles, Réseaux » ont été mis en place par les enseignants de français et la professeure documentaliste. Ces différentes initiatives permettent aux équipes éducatives de proposer des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par les élèves.
Enfin, les classes de cinquième seront destinataires d’une information et d’une sensibilisation au harcèlement scolaire assurées par l’association « Marion Fraisse, la main tendue » le 28 avril prochain.
« Je trouve que l’idée des boîtes à parole est bonne parce que lorsqu’on est harcelé, on se renferme sur soi… alors que là, on peut le dire de façon anonyme et ce sera très utile. Personnellement, je me sens rassurée depuis que ça existe. » Témoignage d’une élève de 6ème
